La règlementation nationale
La loi d'orientation des mobilités du 26 décembre 2019 (loi LOM) vise à transformer en profondeur la politique des mobilités. L’enjeu de cette loi est de rendre les transports du quotidien à la fois plus faciles, moins coûteux et plus propres.
Ainsi, il s’agit de :
- Favoriser les investissements dans les transports du quotidien
- Encourager le déploiement de nouvelles solutions
- Faciliter la mobilité des publics les plus fragiles
- Engager la transition vers une mobilité plus propre
Cette loi rend obligatoire la mise en place d’un plan d’actions en faveur de la mobilité solidaire – visant à assurer la coordination entre, d’une part, les acteurs de la sphère sociale, de l’emploi et de l’insertion, et, d’autre part, les autorités en charge des mobilités - pour faciliter localement la mobilité des plus fragiles. Une nouvelle compétence « mobilité solidaire » est ainsi confiée aux autorités organisatrices de la mobilité (AOM) pour les inciter à agir dans ce domaine.
Les objectifs de la loi LOM
- Répondre aux difficultés d’accès à une solution de mobilité rencontrées par les publics en situation de précarité sociale ou économique, de handicap ou à mobilité réduite.
- Inciter les acteurs de la sphère sociale, de l’emploi et de l’insertion, et les AOM, à se concerter et à imaginer des dispositifs plus cohérents entre eux ; construire un accompagnement des publics vulnérables plus efficace, en particulier en matière d’accès à l’emploi.
Les acteurs concernés
Les AOM et AOM régionales associées : Pôle emploi, organismes sociaux et organismes publics et privés intervenant dans l’accompagnement des personnes en situation de vulnérabilité ou de handicap. Avec un pilotage confié aux régions et aux départements.
- Plus d'info : Le Mémo Collectivité – Loi mobilités
L'enjeu régional
La mobilité est au croisement des enjeux du développement durable : des enjeux à la fois économiques, sociaux et environnementaux.
Chaque jour en Auvergne-Rhône-Alpes, 2,3 millions d’actifs parcourent 50 millions de kilomètres pour aller travailler ; 75 % de ces parcours sont encore effectués en voiture individuelle ; et au moins 800 000 personnes ne disposent pas de solutions de mobilité adaptées (le pourcentage national est de 9,57% selon le Lab Mobilité Inclusive).
Le secteur des transports routiers est par ailleurs responsable de 55% des émissions d’oxyde d’azote et de 17 % des émissions de particules. Ces émissions contribuent au réchauffement climatique : +2° d’augmentation de la température moyenne annuelle entre 1956 et 2016.
Pour certains territoires ruraux, les difficultés d’accès aux réseaux structurants constituent un facteur d’inégalité et nuit à leur potentiel de développement. Les enjeux d’une politique de mobilité sont donc :
- de veiller à la cohérence du maillage d’une offre de transport structurante de proximité ;
- de garantir les liaisons de connexion indispensables avec l’offre de transport structurante d’échelle régionale ;
- de proposer des tarifications adaptées aux différents publics de sorte que la mobilité ne soit pas un frein à l'accès aux pôles de santé, à l'emploi ou à la vie sociale.
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